Ce billet a été écrit ce matin, mais ce sont bien les aléas d’un séjour en province (sic) qui me contraignent à publier seulement ce soir. Soyez rassuré, je rentre à Paris demain.
Ça se termine, ce congrès. À l’heure où je démarre ce billet, Martine Billard, à la tribune pour clore ce long week-end, vient de dénoncer les attaques infâmes de quelques cloportes qui se proclament indûment journalistes à l’encontre de mon camarade Jean-Luc Mélenchon. Je ne m’étendrai pas davantage sur les propos diffamatoires de quelques uns, tant il semble que les antisémites ne sont pas forcément ceux que l’on croît. Nous, au Parti de Gauche, nous ne le sommes pas, et si nous avions des gages à fournir, ce ne serait certainement pas à ces messieurs qui se nourrissent de la haine de classe.
Beaucoup de fatigue ce matin, et malgré le soleil enfin décidé à se montrer franchement, l’envie de rentrer pour simplement dormir ou bouquiner au calme. Nous voilà au termes de deux jours de débats nourris, et il faut bien le dire, pas toujours détendus. De bien mauvaises langues pourraient dire de nous qu’on passe notre temps à se foutre sur la gueule. Qu’ils ne s’en privent pas. Nous avons l’incroyable volonté de ne pas être des donneurs de leçon, comme monsieur Carvounas. Nous avons l’incroyable volonté de ne pas nous comporter comme des parasites gouvernementaux avec comptes à numéros, imposant aux autres ce qu’on se garde bien d’appliquer à soi-même. Oui, au Parti de Gauche, on s’engueule, parce que l’exercice de la démocratie est bien une expérience difficile au quotidien. Nous appelons à la convocation d’une constituante qui posera les jalons d’une VIème République, et cette VIème République ne sera pas le jouet d’oligarques pourris. Oui, on s’engueule davantage dans un congrès démocratique que dans les think tank, ces cercles qui pensent qu’une bonne idée ne peut pas germer dans l’esprit d’un peuple.
Au Parti de Gauche, nous appliquons à nous-mêmes ce que nous voulons étendre à l’ensemble de la société. Alors on s’engueule. On s’engueule mais on ne se fâche pas. On s’engueule comme les camarades, comme les frères que nous sommes. On s’engueule, enfin, mais si notre colère est intacte, elle est toujours dirigée dans le bon sens. Nous pouvons être fiers du travail accompli depuis la création du Parti de Gauche en 2008, fiers des campagnes menées avec nos partenaires dans le cadre du Front de Gauche, fiers du résultat produit par ces mois de préparation de Congrès, fiers du résultat auquel il a abouti en ce week-end aquitain. Nous ne sommes pas devenus une association de baronnies ni un cartel de courants politiques, comme ce parti soi-disant socialiste qui serait comique s’il ne détenait pas tous les leviers du pouvoir dans notre pays. Nous n’avons pas dilué notre discours à des fins électorales, nous ne l’avons pas faussement durci dans un gauchisme de parade, nous sommes restés fidèles à ce que nous sommes, ni plus ni moins que les défenseurs de la révolution citoyenne.
Notre colère, je le maintiens, est une colère saine, parce qu’elle se dirige contre Laurence Parisot, contre Pierre Moscovisci, contre la famille Peugeot et tous ceux qui sont de l’autre côté de la barrière de classe et qui sont donc nos ennemis. Nous l’avons à nouveau affirmé ces jours-ci : il est grand temps que la peur change de camp. Pour ma part, et comme ce camarade à la tribune hier, je rappellerai en conclusion les propos de Félix Dzerjinski : « Pour nos adversaires, quatre murs, c’est trois de trop. »
Bonus Delapierre :
« Parmis ces 17 salopards, il y avait un Français : Pierre Moscovici. » @fdelapierre #CongrèsPG #PG #FDG #RéseauFDG
— Parti de Gauche (PG) (@LePG) 23 mars 2013
Bonus musical : The Ramones – Blitzkrieg Bop